Hommage à Mamie Denise, et un message rempli d’espoir

Quelques jours après avoir rendu un hommage en anglais à la personne qui fut ma mère—et qui le reste, bien sûr—je souhaitais écrire en français pour rendre un hommage à « Mamie Denise » comme nous l’appelons affectueusement ; ceci servira également d’éloge funèbre personnelle puisque je n’ai pas eu l’occasion de participer pleinement à celle qui a été lue lors de son enterrement.

Notre mère a vécu une vie bien longue, et bien remplie, au-delà de ses occupations professionnelles, jusqu’à il y a environ deux ans lorsque la vieillesse et la situation dans laquelle elle se trouvait l’on obligées à rentrer dans une maison de retraite.

J’ai eu le bonheur de rendre visite à ma mère dans cette maison « cinq fois de plus, » soulignerais-je, fin novembre, début décembre 2016, alors que l’une de nos cousines dans l’est de la France approchait de ses derniers moments. L’Univers réunit parfois les êtres de façon quelque peu fortuite, pour ne pas dire miraculeuse. Nous avons échangé peu de mots lors de ces visites, du fait de l’état fébrile de ma mère, mais nous avons échangé de l’énergie, de l’Amour, main dans la main, cœur à cœur. Et je suis immensément reconnaissant pour ces précieux instants.

Que retenir de la vie de « Mamie Denise », si ce n’est dans un premier temps une enfance difficile dans un creuset familial pas toujours « nourrissant », à l’aube de la deuxième guerre mondiale. Son père était prisonnier de guerre en Allemagne et ce qu’elle a alors vécu avec sa mère semble avoir été difficile, d’après ce qu’elle m’en a dit. Elle aimait beaucoup partager sur sa famille, sur son vécu.

Le cœur de ma mère battait pour la région d’origine de ses parents, la Haute-Loire, qu’ils ont quittée à contrecœur en 1920, du fait qu’il n’y avait pas suffisamment de travail à la ferme d’Azanières pour nourrir toute la famille.

Ma mère est donc née et a grandi en région parisienne, à Pantin tout d’abord, puis à Clamart ou elle a passé 75 ans de sa vie. On s’extrait difficilement d’un endroit où l’on passe tant de temps, et ma mère y retournait fréquemment dans ses propres voyages imaginaires.

Souvent, lors des visites de mon frère à la maison de retraite, elle me disait qu’ils allaient « partir à Clamart », ne réalisant pas que la maison ou nous avons grandi avait été rasée fin 2011.

La boucle clamartoise a néanmoins été bouclée le 27 janvier dernier lorsque nous l’avons suivie pour son dernier voyage, au cimetière de Clamart. Elle y repose avec son époux, Pierre, et ses parents, Léon et Rosa.

Que retenir de ces belles années passées à Clamart auprès de mes parents ; une jeunesse insouciante, un désir d’évasion qui était quelque peu corroboré par le plaisir que ma mère prenait à recevoir mes amis étrangers, notamment ceux originaires d’Afrique ou j’ai vécu dans les années 80.

Il est bon, parfois, de s’éloigner momentanément de son antre quand on sait que l’on retrouvera toujours avec plaisir et chaleur les siens et les siennes. Tant de « grandissement » se produit dans ces moments particuliers.

Ce « grandissement » personnel dont la vie de ma mère fait écho a pris une tournure particulière lors de mon récent voyage en France. J’ai senti comme un ‘déclic’ se produire alors que mon frère nous emmenait en voiture vers la chambre funéraire, tôt ce vendredi matin, afin que nous puissions rendre un dernier hommage à notre mère.

Je veux parler d’un déclic énergétique, peut-être une porte qui se ferme, comme mon amie Lillis me l’a expliqué, alors que la relation mère-enfant se transforme, du fait de l’interruption du contact physique, et donc d’une connexion spirituelle qui prend son essor.

Pour finir, je voudrais faire part des mots que j’ai échangé hier matin avec une amie alors qu’elle partageait ses impressions suite à la disparition de sa propre mère il y a trois mois. Elle parlait des émotions de colère et de peur qui peuvent se manifester, pour ne pas dire s’incruster, suite à un évènement douloureux ; et qui ont affligé ses proches suite à cette disparation.

Ces mots paraitront peut-être un brin curieux pour clore un éloge funèbre, mais ils sont remplis d’espoir et porteurs d’Amour. Beaucoup de personnes ne réalisent pas ce qui leur arrive et la raison pour laquelle ils agissent, ou réagissent, parfois, en tant qu’otages inconscients de cette peur ou de cette colère. Si ces quelques mots pouvaient, je ne sais où, chez je ne sais qui, créer un moment de réalisation, ils auraient atteint un but tout à fait remarquable. Au plus profond de moi-même, je suis convaincu que la prise de conscience est le plus beau cadeau que l’on puisse recevoir—quel que soit l’élément ou la personne qui la provoque ; une amie, un inconnu, une émission écoutée par hasard, ou plus simplement, l’Univers.

« Maitre Djwhal parle de la colère et de la peur comme étant des symptômes résultant du chagrin et de la peine, à un niveau profond ; le chagrin étant à la base de tout. Il précise, quand le chagrin commence à remonter à la surface, il provoque beaucoup de douleur ; une douleur que peu de gens souhaitent appréhender. Il y a alors deux directions dans lesquelles le chagrin peut se perpétuer…la colère et la peur. »

 

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About new desert

Nurturing the Gift of Seeking is about a spiritual "destination," a journey within, a new beginning, that eventually takes us where we are meant to arrive. Some call it Home, yet I am not sure what Home means, and where it is. Enjoy the journey, dear Ones! On this journey, what matters, first and foremost, is our seeking spirit. And the seed of perseverance--or faith, if you will. Happy journey, dear fellow Sisters and Brothers!
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